| Coudes en 1829 Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France est un ouvrage monumental publié sous la direction d'Isidore Taylor, dit le baron Taylor, avec de nombreux collaborateurs écrivains parmi lesquels Charles Nodier et Alphonse de Cailleux, et de nombreux dessinateurs, graveurs et lithographes, dont la publication s'est étalée de 1820 à 1878, qui constitue le premier recueil du patrimoine français. L'ensemble comprend 24 volumes grand format in-folio, répartis par régions (en fait, 23 volumes, plus un index). Ils comportent une partie de texte, entouré d'encadrements et de vignettes, et des séries de planches imprimées en lithographie. L'éditeur, qui jouait aussi le rôle de banquier, en est Casimir Gide pour six volumes. L'imprimeur est Firmin Didot. En 1829, l’ouvrage concerne l’Auvergne et plusieurs lithographie montrent Coudes à cette époque. |
Un peu d'Histoire... Palladius, Julianeta, Bardario, ou encore Errena vivaient ici au 6e siècle. Si les noms de ces hommes et de ces femmes de l’époque mérovingienne nous sont connus, c’est en raison de leurs décès, commémorés par les épithaphes gravées sur les dalles de leurs sarcophages. Une nécropole entière a été découverte au 18e siècle autour de l’église Saint-Genés, située dans la rue du même nom. L’édifice actuel montre une petite abside romane ou pré-romane, construite en arkose, ce grès blond des carrières voisines de Montpeyroux. | Découvrir Coudes Coudes est un lieu de confluence. Dans le virage central, on aperçoit le petit béal ou bief, canal dérivé de la rivière pour alimenter prés-vergers, moulins et jardins. Un peu plus loin la couze Chambon, née dans le lac du même nom, rejoint l’Allier. En descendant la rue dite « vieille route d’Issoire », vous atteignez un pont en pierre du 14e siècle. Son arche brisée l’élève à 13 mètres au-dessus de l’eau. Il permettait à la voie médiévale de franchir la Couze, quelques dizaines de mètres en amont de la confluence. Ce tracé est l’ancêtre de la route nationale 9, elle-même préfiguration de l’autoroute A75. Revenant sur vos pas, vous rejoignez la place de l’église Saint-André et prenez le temps d’observer le portail roman. Vous empruntez ensuite la rue du pont jusqu’au quai d’Allier. | A l’impétuosité et aux inondations de l’Allier, aucun pont médiéval ne semble avoir résisté et durant des siècles, seul un bac permit aux riverains et aux voyageurs de franchir la rivière. Les archives nous content d’ailleurs les funestes mésaventures de passagers imprudents du 18e siècle, victimes des turbulences de l’eau. Il faut attendre 1846 et les innovations technologiques du 19e siècle pour que soit construit le pont suspendu, quelques années avant l’ouverture, rive droite, de la voie ferrée et de la gare. Détruit en 1944 par les Allemands, il est reconstruit trois ans plus tard et sert aujourd’hui à la balade, fortement recommandée, d’une rive à l’autre. |
Avant de quitter ce lieu, sachez enfin que Coudes est un site mémoire de la batellerie sur l’Allier.
Près des rochers visibles sur la rive à gauche du pont se situait une rampe d’embarquement pour les sapinières, ces bateaux à fond plat fabriqués en aval à Jumeaux, manœuvrés par d’habiles mariniers, parfois jusqu’à Paris. On chargeait au port de Coudes les pierres de Montpeyroux, les pommes des vallées des Couzes, ou encore les tonneaux du vin produit sur les terrasses environnantes. La rue de la « naud » qui remonte un peu plus loin sur la gauche, évoque par
son nom même cette activité nautique qui périclite au milieu du 19e siècle avec l’arrivée du chemin de fer.